Au milieu des années 80, élevée par une mère divorcée, V. comble par la lecture le vide laissé par un père aux abonnés absents. À treize ans, dans un dîner, elle rencontre G., un écrivain dont elle ignore la réputation sulfureuse. Dès le premier regard, elle est happée par le charisme de cet homme de cinquante ans aux faux airs de bonze, par ses œillades énamourées et l’attention qu’il lui porte. Plus tard, elle reçoit une lettre où il lui déclare son besoin « impérieux » de la revoir.
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Chronique : Règlement de comptes rédigé dans une belle écriture classique (avec une parenté « matznevienne » ! ? !) au contenu à la hauteur du résumé de la quatrième de couverture, tout y est d’une histoire intime touchante liée au contexte particulier d’une époque marquée par mai 68.L’auteure la victime au joli visage affiché en couverture qui ne s’attendait peut-être pas à un tel retentissement passe un pacte avec le diable avec ce premier roman « thérapeutique » au prix de la gloire posthume apportée à son bourreau jusqu’alors confiner à un public restreint. À n’en pas douter on lira plus le journal (invraisemblable pour certains) de G.M. que Sollers dans 50 ans. Sade le tortionnaire est toujours dans les vitrines des librairies, à côté le petit joueur G.M. dans une autre catégorie aux dimensions de notre époque risque bien de connaître le même destin.
Note : 9/10
- Broché : 216 pages
- Editeur : Grasset (2 janvier 2020)
- Collection : Littérature Française
- Langue : Français
- ISBN-10 : 2246822696
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