Son of a Witch: la Véritable Suite de Wicked de Gregory Maguire

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Au pays d’Oz, le jeune adolescent, Liir, a été vu pour la dernière fois dissimulé dans un recoin poussiéreux de Kiamo Ko, le fameux jour où Dorothy a éliminé la Sorcière.

Chronique : Ce livre était tellement satisfaisant. Liir, le fils d’Elphaba, s’épanouit et, après 266 pages, il commence à faire des choses incroyables pour aider les autres, diriger, unir, prendre la tête de l’héritage de sa mère. Et c’est tellement réaliste parce qu’il le fait alors qu’il est encore dans un état de confusion et de doute de soi, des obstacles qu’il ne surmonte jamais vraiment (Elphaba non plus d’ailleurs). J’adore la façon dont tout le monde lui dit « si seulement Elphaba était là pour voir ça… ». Le Congrès des oiseaux, alias la Nation des sorcières (chargée par Liir d’être les yeux d’Oz et de partager des informations avec les autres espèces et les humains pour déjouer les futurs despotes), se déplace en forme de sorcière sur un balai, et Liir se place en position d’œil de la sorcière.

J’ai adoré quand il a demandé à Nanny si elle pensait qu’Elphaba aurait une histoire et qu’elle a répondu : « Elle en a déjà une, ninnykins ! Je viens de la voir voler dans la vallée. Sa cape est partie derrière elle, un millier de morceaux en vol (les milliers d’oiseaux). Elle a presque touché les sommets à gauche et à droite. Si ce n’est pas une histoire, qu’est-ce que c’est ? » Donc, Liir lui DONNE une histoire. J’aime aussi la façon dont il devient sarcastique au milieu du livre, comme sa mère, après que la vie l’ait beaucoup malmené, qu’il soit dans le coma, etc. À un moment donné, il dit : « Quelle condition ? J’ai été dans cette condition toute ma vie. C’est la seule condition que je connaisse. L’amour amer, la solitude, le mépris de la corruption, l’espoir aveugle. C’est là que je vis. » J’aime aussi la façon dont il devient un homme plein d’humour et de charme, acceptant son destin de ne jamais connaître les réponses. Il dit au singe d’Elphaba « Elle t’a toujours préféré » et lui sourit. Le singe répond : « Vu qui elle était, c’est un compliment ou une insulte ? ».

Il empoisonne tous les dragons de l’Empereur, ce qui permet de sauver des vies, de se venger de Cherrystone, de libérer le ciel pour les oiseaux, d’unir deux tribus en guerre qui pensaient que l’autre faisait le truc du dragon. Il trouve un moyen de faire sortir les voix des morts, ce qui permet à l’éléphante de mourir correctement. Il ne sait toujours pas s’il est le fils d’Elphaba jusqu’à la dernière phrase, lorsqu’il brandit sa fille nouveau-née sous la pluie pour la nettoyer (après l’avoir trouvée morte, enveloppée dans la cape d’Elphaba, et qu’il la ranime). Sa peau est verte.

REMARQUE : Maguire réussit à utiliser la « perception » de différents témoins et participants pour modifier notre « perception » de la célèbre histoire d’Oz grâce à des personnages qui doivent agir sans « connaître toutes les réponses » ou « avoir suffisamment d’informations ». Nous sommes tous confrontés à cela dans la vie. Il y a ceux qui n’agissent pas à cause de ce manque d’informations, ils sont retenus, ils sont prudents, et ils ne font jamais rien de significatif. Et puis il y a ceux qui prennent des risques et agissent (vous n’aurez jamais toutes les réponses ou assez d’informations) et ainsi font/changent l’histoire. Dans l’histoire traditionnelle d’Oz, tous les risques pris par Elphaba sont mal perçus. Il est donc fascinant de voir comment il utilise à nouveau ce même outil pour l’histoire de Liir, et tout ce qu’il fait pourrait être perçu comme mauvais… mais ne l’est pas. D’où l’immense satisfaction. Et puis vous obtenez des éléments d’information supplémentaires qui déterminent qu’il était sur la bonne voie, confirment ses décisions et ses actions. Pas de perception erronée, de réorientation, juste l’histoire d’un Joe-schmoe ordinaire qui fait des choses étonnantes. « Si seulement Elphaba était là pour voir ça… » Je parle de plus que de la fierté d’une mère et d’une justification personnelle. Je parle d’un redressement des torts dans le monde que son fils ingénieur.

Et encore une fois, je me demande si le fils aimera sa petite-fille comme il se doit, puisqu’il est le seul à s’en occuper. De toute évidence, oui, vu la façon dont il s’est occupé d’elle immédiatement, réparant ainsi les torts que sa mère avait commis à son égard. Quel genre de personne sera la petite-fille, quel héritage laissera-t-elle au monde ? Comment portera-t-elle le fardeau d’Elphaba, le fardeau d’être verte. Liir trouvera-t-il un jour Nor ?

Vert : frais comme le printemps, rosé, pas pourri. La première couleur que j’ai apprise dans le symbolisme littéraire. La lumière verte de la maison de Daisy que Jay Gatsby regarde tout le temps de l’autre côté de l’eau. Elle signifiait l’espoir, le renouveau, la croissance fraîche et nouvelle, un nouveau départ.

ASIN ‏ : ‎ B0B5KLS9ZB Éditeur ‏ : ‎ Bragelonne (5 octobre 2022) Langue ‏ : ‎ Français ISBN-13 ‏ : ‎ 979-1028117634 Âge de lecture ‏ : ‎ Dès 12 ans

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