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Compostelle, 1137. Le duc d’Aquitaine – territoire convoité par la France pour ses richesses – est retrouvé mort, le corps bleu et portant la marque de l' » aigle de sang « , une effroyable torture normande. La jeune Aliénor, portée par sa soif de vengeance, décide d’épouser le fils du roi Louis VI le Gros qu’elle croit être le meurtrier de son père. Son objectif : décimer la lignée des Capétiens et imposer le sang aquitain. Mais, le jour des noces, Louis VI est assassiné à son tour.
Chronique : N’ayant lu que les deux premiers de la trilogie de la Ville Blanche, « Aquitania : La vengeance d’Aliénor d’Aquitaine » m’a semblé, du peu que j’ai pu en juger, un pas en avant courageux de l’auteur, démontrant qu’elle sait se débrouiller dans d’autres domaines, disons, « plus sérieux », et en sortir victorieuse. Mais, et je tiens à le souligner, je ne peux juger que du peu que j’ai lu d’elle, donc mon évaluation peut être erronée. Pour que je ne sois pas accusé plus tard.
« Aquitania : La vengeance d’Aliénor d’Aquitaine » ne nous raconte que les premières années d’Aliénor d’Aquitaine, un personnage historique qui mériterait une encyclopédie à lui tout seul, tant les faits et gestes de cette reine furent l’un des plus intéressants de la période médiévale et, par excellence, de toute l’histoire humaine. Tissu avec le souverain.
Le roman commence à Bordeaux en 1137 et se termine à Paris en 1149. Si l’on tient compte du fait qu’elle a vécu jusqu’à 82 ans et qu’elle a ensuite épousé le roi d’Angleterre, avec lequel elle a eu huit enfants (elle n’avait eu que deux filles avec Louis VII), on se rend déjà compte du peu de choses qui sont traitées dans ces pages. Bien sûr, ni Richard Coeur de Lion ni Jean « sans Terre » n’apparaissent ici.
Quant à l’intrigue elle-même, elle se concentre essentiellement sur les efforts de Leonor pour résoudre l’énigme de l’assassinat de son père, Guillaume VIII de Poitiers, alors qu’il terminait son pèlerinage dans la cathédrale de Santiago (un fait réel et avéré). En tant que vedettes invitées, Bernard de Clairvaux (cistercien) et la deuxième croisade seront présentés dans le roman.
L’auteur a très bien travaillé la documentation et le cadre historique, tout en prenant quelques licences, qu’elle explique elle-même à la fin, qui favorisent la fiction et le rythme de l’intrigue. Elle enveloppe le roman d’une certaine aura de mystère, lui donnant une touche de thriller, où conspirations, conflits, combats et inceste sont à l’ordre du jour.
Il faut aussi admirer que l’auteur ait avancé et démontré sa capacité à composer une œuvre différente de ce qui est connu.
La protagoniste, de mon point de vue (je ne suis pas historien) a été bien développée, et son évolution est très bien montrée, et le reste des personnages (dont je savais peu de choses) m’a donné envie de m’aventurer beaucoup plus dans cette période. « Aquitania : La vengeance d’Aliénor d’Aquitaine » était un peu trop peu pour moi, mais pas parce que je ne l’ai pas aimé, mais parce que c’était le moyen parfait d’en savoir plus, et d’attendre plus de ce personnage. La vérité est que ce roman m’a amené à en savoir plus sur cette femme unique. J’espère vraiment que l’auteur envisage une suite à l’avenir.
Dans l’ensemble, « Aquitania : La vengeance d’Aliénor d’Aquitainee » a été une lecture extrêmement agréable et satisfaisante dès les premières pages, et représente un grand hommage à Aliénor d’Aquitaine. Il ne prétend pas être une biographie, c’est une œuvre de fiction historique qui cherche à exalter une femme qui devait être forte, à une époque et dans un monde, gouvernés par les hommes.
J’espère que l’auteur écrira d’autres romans avec Aliénor d’Aquitaine comme personnage principal, car elle a beaucoup à offrir et j’aimerais continuer à lire sur ce personnage historique.
Éditeur : Fleuve éditions (20 octobre 2022) Langue : Français Broché : 384 pages ISBN-10 : 2265155527 ISBN-13 : 978-2265155527
