Blake & Mortimer – Tome 29 – Huit heures à Berlin de Bocquet José-Louis (Auteur), Fromental Jean-Luc (Auteur), Aubin Antoine (Illustrations)

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Printemps 1963. Dans l’Oural, au coeur de l’Empire soviétique, une mission archéologique découvre sept cercueils. À l’intérieur, des cadavres dont la peau du visage a été arrachée.

Chronique: Fromental et Bocquet pour la première fois aux manettes d’une histoire complète font preuve d’une belle imagination pour élaborer un scénario intéressant, sans être pour autant totalement original: déjà Franju, en 1960, dans « les yeux sans visage » et plus récemment John Woo avec Volte face » (1997) ont utilisé ce qui constitue le ressort de l’intrigue.

Pour autant l’intrigue se développe bien avec deux histoires parallèles au début qui, nécessairement, convergent dans la seconde moitié du livre. Bien évidemment on retrouvera notre bon vieux Olrik toujours à la poursuite de l’accomplissement du rêve de destruction de son maître Basam-Damdu.
Mention spéciale pour les références croisées extrêmement nombreuses qu’il s’agisse de films comme Psychose, Orange mécanique , du théatre comme Le Marchand de Venise, mais aussi de la BD « Libellule s’évade » (planche 44A, deuxième case), Edgar Poe,…

Comme souvent la crédibilité du scénario s’appuie sur des éléments d’arrière-plan réels: la cité d’Arkaïm (quoiqu’en réalité sa découverte soit postérieure à ce qu’annoncent les auteurs), le réseau Gehlen, la visite de Kennedy à Berlin, l’opération Gold, méthode Stanislavski (ancêtre de l’Actors Studio), l’acteur Fred Delmare etc… La grande culture des scénaristes est très plaisante, ce qui permet deux niveaux de lecture: pour les petits et les grands.

On regrettera que la planche 26 (« Ztracena Tvar », film authentiquement tourné en 1965 avec Fred Delmare justement – mais j’avais en tête que c’était une production tchécoslovaque et pas germano-tchèque) soit aussi cousue de fil blanc; il aurait été préférable que le scénario du film soit autre chose et moins « évident »; ça gâche un peu le plaisir de la suite.

Sauf confirmation des auteurs, je resterai longtemps à me demander si dans le scénario le nom de l’actrice imaginaire « Krista Hagen » a été inspiré par celui de « Nina Hagen » (à cause de sa chanson « Du hast den Farbfilm vergessen »).

Petit détail amusant: le crucifix dans deux cases de la planche 32 dans la chambre de Tibor Kertesz; ce patronyme est plutôt hongrois que tchèque et est plutôt porté par des familles juives (on peut penser à André Kertesz, le photographe ou au prix Nobel de littérature Imre Kertész). Mais après tout il ne s’agit pas de la maison de Tibor.

Le rebond de la dernière page laisse un peu de tristesse et on se dit que peut-être l’affreux Olrik est parvenu à ses fins.

Le dessin d’Aubin qu’on a pu admirer dans le tome 2 de la « malédiction des trente deniers » ou dans « l’onde Septimus » (pourtant desservie par un scénario très en dessous de la moyenne) , est parfait. (voir photos).

Une histoire solide que les nostalgiques de Jacobs ne renieront pas.

Éditeur ‏ : ‎ BLAKE MORTIMER; Illustrated édition (25 novembre 2022) Langue ‏ : ‎ Français Relié ‏ : ‎ 64 pages ISBN-10 ‏ : ‎ 2870972369

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