Ces trois crimes liés vont mettre à rude épreuve non seulement les facultés de déduction de Sherlock Holmes, mais aussi son scepticisme à l’égard du surnaturel…
Chronique : Sherlock Holmes et les Trois Terreurs d’hiver est le troisième récit de James Lovegrove sur Holmes. Cette fois-ci, Lovegrove a structuré le récit de manière à ce qu’il se lise comme trois novellas entièrement différentes réunies sous un seul titre. Le casse-tête, pour Holmes comme pour le lecteur, consiste à trouver les liens entre ces histoires.
Avant de plonger dans le livre, je dois me référer à la dédicace de Lovegrove : Ce livre est dédié à la mémoire du grand et regretté JEREMY BRETT, incontestablement le meilleur Sherlock Holmes à l’écran. (D’autres peuvent ne pas être d’accord, mais ils ont tort.) En tant que fan et consommateur vorace de tout ce qui concerne Holmes, je suis plutôt d’accord avec son évaluation. Nous commençons par un avant-propos de John H. Watson, MD, le fidèle compagnon de Holmes et le scribe historique de toutes leurs aventures communes.
La Première Terreur se déroule en 1889 et s’intitule « La malédiction de la sorcière ». C’est Watson qui est chargé d’apporter ce cas étrange à Holmes, sous la forme d’un directeur d’une école préparatoire pour garçons en difficulté, qui se trouve être un ancien camarade de classe de Watson. La raison principale de la détresse de Timothy Wragge est le jeune élève qui s’est noyé dans un étang voisin. Bien entendu, Holmes accepte l’affaire parce qu’elle l’intrigue et qu’il n’a rien d’autre pour occuper son esprit facilement distrait à ce moment-là.
Le garçon était entièrement vêtu, et rien n’indiquait qu’il aurait pu être suffisamment perturbé pour s’enlever la vie. Wragge présente à Holmes une preuve bien moins tangible — une malédiction de sorcière remontant à la fondation de l’école et au-delà. Holmes, un sceptique de tout ce qui est surnaturel, se moque de cela et insiste sur le fait qu’il doit y avoir une raison logique à la mort du garçon. Pourtant, Wragge affirme que la crainte du surnaturel peut persister, et que même les riches ne sont pas à l’abri de la superstition.
Le massacre d’un chat de compagnie est une raison de s’alarmer que le coupable est toujours là et qu’il peut jouer avec Holmes. A côté du chat mort, il y a ces mots : « Je suis revenu. Personne n’est en sécurité. » Bien qu’il veuille écarter le surnaturel comme facteur de la mort du garçon, Holmes ne peut s’empêcher de reconnaître que cette affaire est des plus déroutantes.
La deuxième terreur, « Le fantôme de la filature de coton », se déroule en 1890. Lorsque Holmes et Watson se présentent à un endroit précis, ils sont accueillis par un monsieur qui déclare : » Ma vie est un cauchemar, messieurs. Un cauchemar vivant. Je suis hanté, voyez-vous. Hanté par un fantôme vengeur. » Pour un protagoniste tristement célèbre pour ses moqueries à l’égard de tout ce qui est surnaturel, il est amusant de constater qu’une majorité de ces cas oblige Holmes à affronter les habitants d’un sombre royaume qu’il ne peut ni voir ni toucher.
Lorsque l’homme en question meurt d’une crise cardiaque, il semble à première vue qu’il ait été effrayé à mort. C’est maintenant le travail de Holmes, avec l’aide de Watson, de trouver la cause spécifique du décès — et il devra peut-être admettre à contrecœur qu’une partie des preuves ne sont peut-être pas de ce monde.
La troisième terreur, « Le Cannibale du Yukon », se déroule en 1894. Ici, la victime est trouvée à l’orée des bois qui entourent un manoir de campagne de Surrey. Le corps est ravagé de telle manière qu’il suggère qu’il a été mangé, probablement par un humain plutôt que par un animal. À mesure que Holmes et Watson approfondissent cette dernière affaire, certains éléments semblent être liés aux deux précédentes. Il semble que Holmes soit mis au défi par trois affaires en l’espace de cinq ans qui pousseront ses compétences et sa nature sceptique face au surnaturel à leur limite.
Sherlock Holmes et les Trois Terreurs d’hiver glacera les lecteurs jusqu’à l’os, et cette trilogie complète constitue un autre chef-d’œuvre de Holmes.
ASIN : B0BHS6KRDC Éditeur : Bragelonne (1 février 2023) Langue : Français Broché : 360 pages ISBN-13 : 979-1028113278
