Si je n’existe pas de Cat Kueva

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Camille aime les livres plus que tout. Ils sont son refuge dans le fracas du monde. À vrai dire, le monde, elle le fuit.
Tout bascule lorsque, dès son premier jour au service des archives des bibliothèques de la ville, elle découvre un mystérieux roman dans lequel apparaît mot pour mot un texte tiré de son journal intime.

Chronique : Le style de Si je n’existe pas de Cat Kueva est travaillé dans toutes ses pirouettes et métaphores… bien loin des simples plumes que j’affectionne habituellement. C’est la première chose qui me freine : j’ai du mal à rentrer dans l’intrigue car les descriptions sont parfois bizarres.
Camille est originale et on le voit avant même que les aspects surnaturels de l’histoire ne commencent à émerger. À son aversion pour l’interaction sociale s’ajoutent son obsession du détail et son mode de vie, sa façon de penser.

Elle est plus âgée que les héroïnes que l’on voit habituellement dans Young Adult et apporte une vision de la sexualité et de l’amour qui est très en contradiction avec ce que nous avons lu dans le genre. J’ai trouvé qu’au-delà de sa spécificité, cette différence d’âge se jouait de plusieurs manières (elle a trouvé une colocation, un travail) et contribuait à l’étrangeté du roman.

Ce qui est merveilleux dans le roman, c’est qu’il part d’un point d’ancrage réaliste, ce qui nous amène à nous demander : ce que Camille a vécu est-il réel ? Les soupçons s’insinuent lorsqu’elle découvre sur son lieu de travail un livre contenant des extraits de son journal intime et des parallèles forts avec sa vie. D’étranges rebondissements le renforcent : et si rien de tout cela n’était vrai ? Et si Camille était juste folle ? Et si elle hallucinait ?

J’apprécie particulièrement certains passages qui laissent perplexe le lecteur, comme l’échange avec Hakim, ou quand Camille cherche l’auteur de Si je n’existe pas, qui se trouve habiter dans la même ville qu’elle.

Cat Kueva joue avec le lecteur, le perdant dans les multiples superpositions qui composent le roman. Au final, on a l’impression de participer à une cérémonie d’ouverture de Matriochka, toutes imbriquées. Je ne suis pas sûr de tout comprendre, mais je suis sûr d’une chose : c’est un livre qui continue de faire réfléchir les lecteurs une fois qu’on le lui demande.

Éditeur ‏ : ‎ Robert Laffont (16 février 2023) Langue ‏ : ‎ Français Broché ‏ : ‎ 304 pages ISBN-10 ‏ : ‎ 2221267141 ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2221267141

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