Le Pharaon, Le Sauvage et la Princesse de Michel Ocelot

Michel OCELOT (Kirikou, Azur et Asmar) nous émerveille une fois de plus en nous transportant dans 3 contes merveilleux: une épopée de l’Égypte antique, une légende médiévale de l’Auvergne et une fantaisie du XVIIIe siècle dans des costumes ottomans et des palais turcs, pour être emporté par des rêves contrastés, peuplés de dieux splendides, de justiciers réjouissants, d’amoureux astucieux, de princes et de princesses n’en faisant qu’à leur tête dans une explosion de couleurs.

Chronique : Depuis le royaume du Soudan il y a 3000 ans jusqu’au Maroc du XVIIIe siècle, en passant par les bourreaux du Moyen Âge, le réalisateur et scénariste français Michel Ocelot fouille le passé des contes, s’en inspire, en remanie les trames dans Le pharaon, le sauvage et la princesse, un film d’animation qui met en lumière toute la rigueur du scénariste.

« Conteuse, quelle histoire veux-tu nous raconter ? — ce que tu veux, c’est la réponse de l’artiste à un public avide d’évasion. Face à la multitude de propositions présentées lors de la conférence, la conteuse (Aïssa Maïga) recueille les idées et rapidement dans le forme de trois nouvelles qu’elle a relayées.La première est Le Pharaon, une histoire inspirée d’un passage inscrit sur la « Stèle du Rêve » (VIIe siècle avant J. Tanouékamani (Oscar Lesage) devient pharaon afin de pouvoir épouser Nasalsa (Claire de La Rüe du Can), surprotégée par une mère sévère (Anne Mercier.) Bien que prévisible, comme dans la plupart des contes de fées, l’intrigue transporte le spectateur dans un lointain hier, où les dieux conversent avec les mortels et où la bonté et la sagesse triomphent des mauvaises émotions.

Pour plonger le spectateur dans l’atmosphère spécifique de chaque histoire, Ocelot a imaginé trois univers graphiques qui participent intimement à la création de l’atmosphère. L’Egypte se reconnaît à plusieurs clichés, notamment le manque de perspective dans les peintures, les personnages, l’opulence des pharaons ou des dieux Khnoum, Osiris ou Amon, qui cadrent bien avec l’histoire.

Pour accentuer le Moyen Âge, les cartographes ont opté pour la pierre grise et les personnages aux ombres noires, donnant du poids à l’atmosphère et évoquant la brutalité de cette époque de bourreaux.

Naturellement, nous passons au troisième étage, où pastèque, beignets à la cannelle, brochettes arméniennes, yaourt bulgare, groseilles à maquereau, délice turc et autres délices sont tous sous notre nez dans le marché public sous le ciel bleu marocain. Montrez-vous, vous souvenez-vous de leur parfum ? Vous pouvez presque le sentir.

Le père de Kirikou est non seulement un grand conteur, mais aussi un réalisateur de documentaires qui contribue à enrichir la culture des enfants en déterrant ici des livres anciens. On lui reprochera cependant quelques stéréotypes, notamment la belle mise en scène – le prince et la princesse sont esthétiquement parfaits – et la relation amoureuse tout aussi prévisible. Mais entrer dans le monde des contes de fées, c’est aussi insister sur la réalité, et aussi sublime soit-elle, nous en sommes tous pourvus.

Rapport de forme ‏ : ‎ 1.78:1 Classé ‏ : ‎ Tous publics Dimensions du produit (L x l x h) ‏ : ‎ 14 x 0.9 x 18.6 cm; 90 grammes Audio description : ‏ : ‎ Français Réalisateur ‏ : ‎ Michel Ocelot Format ‏ : ‎ Couleur, Cinémascope, PAL Durée ‏ : ‎ 1 heure et 20 minutes Date de sortie ‏ : ‎ 21 février 2023 Doublé : ‏ : ‎ Français Langue ‏ : ‎ Français (Dolby Digital 5.1) Studio  ‏ : ‎ Diaphana

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