Aucune terre n’est promise de Lavie Tidhar

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Berlin. Lior Tirosh, écrivain raté et désillusionné, embarque pour la Palestina, son pays natal, fuyant une existence minée d’échecs. Il espère retrouver à Ararat City la chaleur du foyer mais la ville est désormais ceinturée par un mur immense, et sa nièce, Déborah, a disparu dans les camps de réfugiés africains. Traqué, soupçonné de meurtre, offert en pâture à un promoteur véreux, Lior est entraîné malgré lui dans les dédales d’une histoire qu’il contribue pourtant à écrire.

Chronique : Les romans de science-fiction de Lavie Tidhar tourbillonnent dans un réseau de rêves, de souvenirs et de réalités imaginées, s’imprégnant de pages de romans policiers en fascicules et de romans de science-fiction de l’âge d’argent. Elles sont aussi intensément personnelles, peut-être encore plus que son nouveau roman, Aucune terre n’est promise. Le héros de ce roman, un écrivain nommé Lior Tirosh, porte non seulement les initiales de son créateur, mais semble également avoir écrit tous ses romans. Cela est typique de la métaphysique de Tidhar, où la vérité d’une réalité est le rêve éveillé d’une autre.
Dans Aucune terre n’est promise, Tirosh part de Berlin pour se rendre dans la patrie juive de Palestina, en Afrique de l’Est, où il est né et où vit encore une grande partie de sa famille. Peu après son arrivée, Tirosh trouve un ancien camarade de classe assassiné dans sa chambre d’hôtel. Sa nièce est également portée disparue alors qu’elle protestait contre la construction d’un mur destiné à empêcher les réfugiés d’entrer dans le pays. Tirosh, se confondant avec les détectives de bas étage dont il parle souvent, « prend l’affaire ». Son métier n’est pas la seule chose qui le trouble : cette réalité n’est peut-être même pas la seule qu’il occupe.
Palestina a un véritable précédent historique : L’introduction de Tidhar explique comment le Congrès sioniste a arpenté des terres en Afrique de l’Est britannique pour proposer une solution au « problème juif » de l’Europe. Ils ont trouvé le terrain inadapté, mais bien des années plus tard, un géomètre a fait remarquer que s’ils y avaient établi une patrie juive, l’Holocauste n’aurait peut-être jamais eu lieu. Avec Aucune terre n’est promise, Tidhar se glisse dans la peau du George Orr de Leguin, désireux d’apporter une solution au désastre de l’histoire qui, telle une hydre, engendre de nouveaux désastres à sa place. Toute l’anxiété, l’horreur et le déchirement liés aux cycles sans fin de l’injustice qui hantent notre monde trouvent une expression vivante dans ses œuvres, et Aucune terre n’est promise est peut-être la plus profonde.

Palestina a un véritable précédent historique : L’introduction de Tidhar explique comment le Congrès sioniste a arpenté des terres en Afrique de l’Est britannique pour proposer une solution au « problème juif » de l’Europe. Ils ont trouvé le terrain inadapté, mais bien des années plus tard, un géomètre a fait remarquer que s’ils y avaient établi une patrie juive, l’Holocauste n’aurait peut-être jamais eu lieu. Avec Aucune terre n’est promise, Tidhar se glisse dans la peau du George Orr de Leguin, désireux d’apporter une solution au désastre de l’histoire qui, telle une hydre, engendre de nouveaux désastres à sa place. Toute l’anxiété, l’horreur et le déchirement liés aux cycles sans fin de l’injustice qui hantent notre monde trouvent une expression vivante dans ses œuvres, et Aucune terre n’est promise est peut-être la plus profonde.

Éditeur ‏ : ‎ Pocket (9 mars 2023) Langue ‏ : ‎ Français Poche ‏ : ‎ 336 pages ISBN-10 ‏ : ‎ 2266326759 ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2266326759

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