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Antonia Scott est la pièce maîtresse du projet Reine rouge, créé pour résoudre les crimes les plus retors. Un soir, elle et Jon Gutiérrez, un flic à l’instinct aiguisé, sont sollicités sur une affaire urgente : la disparition de Lola Moreno, la femme de Yuri Voronin, trésorier d’un clan mafieux qui opère dans la zone de Malaga. Cette dernière s’est évaporée dans la nature juste après que quelqu’un a tenté de la tuer dans un centre commercial et que son mari a été brutalement assassiné dans leur villa. Mais les deux agents ne sont pas les seuls à vouloir la retrouver.
Chronique : Ce qui m’intéresse dans ce livre, c’est la dynamique du duo de protagonistes : le commissaire basque homosexuel et l’agent spécial du renseignement surhumain. Ces personnages sont merveilleux. Je les crois, je me sens proche d’eux et tout ce qu’ils font leur appartient. Je pense que créer un couple aussi emblématique est une tâche très difficile. Je ne me soucie presque pas de ce à quoi ils sont confrontés : ce que je veux, c’est les voir en action.
L’auteur est capable d’écrire avec une agilité extraordinaire. Il manie le rythme, les personnages secondaires et le décor avec maestria. Il est capable d’introduire de légères touches d’humour, sans que cela ne grince. Il introduit également des éléments de la culture populaire nationale, ce qui rend l’histoire très proche de la réalité.
Dans ce deuxième volet, je me suis simplement laissée porter par l’intrigue, et ça marche. En plus, je m’attache autant à Antonia qu’à Jon (même s’il n’est pas gros). Avec leurs personnes, leurs vicissitudes, leur amitié indéfectible. Et aussi à leurs dialogues et à cette façon particulière qu’a l’auteur de nous décrire les choses. Avec « Reine Rouge », cela n’a pas tout à fait fonctionné, mais avec celui-ci, il y parvient. La lecture n’est pas seulement agile, elle est frénétique. Nous visitons la Costa del Sol avec nos protagonistes et découvrons les ravages que la mafia russe fait dans la région (mais pas seulement, puisqu’elle a transformé toute l’Espagne en ferme). Gómez-Jurado n’invente rien de nouveau avec ce roman, il le présente simplement d’une manière qui vous oblige à lire sans pause, en restant court malgré ses plus de quatre cents pages. Et avec l’envie d’en savoir plus, puisqu’il le laisse inachevé.
De plus, comme pour Reine rouge, Louve noire est un roman pour tous les types de lecteurs, pour ceux qui aiment le genre et pour ceux qui ne l’aiment pas, pour ceux qui dévorent et pour ceux qui lisent lentement. Il y aura toujours ceux qui diront que ce n’est pas de la littérature et que c’est une pure évasion, mais ils sauront.
À mon tour de vous demander de ne pas le manquer, qu’il ne vous laisse aucun répit et que l’histoire, les personnages et la tension vous saisissent dès la première page et ne vous laissent pas abandonner la lecture.
Éditeur : Fleuve éditions (23 mars 2023) Langue : Français Broché : 480 pages ISBN-10 : 2265155357 ISBN-13 : 978-2265155350
