Joaquin Phoenix est l’acteur principal d’un des films les plus imprévisibles de 2023 : Beau is Afraid, réalisé par le même réalisateur que Midsommar.

Ari Aster, le réalisateur de « Midsommar », est de retour au cinéma avec « Beau is Afraid », porté par Joaquin Phoenix, dans l’un des films les plus imprévisibles de 2023. Cette comédie très noire est moins ensoleillée que son précédent film mais tout aussi angoissante, voire plus. Êtes-vous prêts pour cette expérience ?

Beau tente désespérément de rejoindre sa mère. Mais l’univers semble se liguer contre lui…

Il aura fallu seulement deux films à Ari Aster pour se faire un nom auprès du public. Si certains connaissaient déjà son style grâce à ses courts métrages, Hérédité a fait de lui une valeur montante de l’horreur, avant que Midsommar ne vienne confirmer son statut. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des chefs de file de l’elevated horror, un genre plus raffiné et artistique, souvent considéré comme plus respectable par certains, dans un genre trop souvent dénigré.

Avec « Beau is Afraid », Ari Aster est de retour sur grand écran, et cette fois-ci, il s’entoure de l’acteur Joaquin Phoenix pour cette aventure qui ne laisse personne indemne. Après avoir emmené Florence Pugh dans une aventure terrifiante en Suède, Aster réinterprète de manière contemporaine et cauchemardesque « L’Odyssée » avec Phoenix dans le rôle principal. Cette œuvre monumentale, qui dure près de trois heures, ne manque pas de surprendre grâce à son imprévisibilité et laisse une impression durable dans l’esprit du public.

Le film Beau is Afraid, qui portait auparavant le titre de Disappointment Blvd., peut donner l’impression à certains spectateurs que quatre histoires distinctes se mêlent en un seul récit. Certains pourraient même reprocher cette approche. Toutefois, cela démontre que le talent d’Ari Aster ne se limite pas à un seul style, malgré sa capacité à créer un malaise persistant qui est devenue une marque de fabrique dans son œuvre. Dans ce film, le rythme est plutôt tumultueux comparé à ses précédents longs-métrages qui faisaient monter la tension progressivement.

Nathan Lane, qui incarne un médecin que Beau rencontre au cours de son périple, décrit ainsi le film : « La première partie est kafkaïenne et lance l’histoire, tandis que la seconde ressemble à une comédie noire. La troisième partie est plus surréaliste, et la dernière nous emmène dans des territoires imprévisibles. » Bien que cette description soit un bon synopsis, elle peut aussi sembler un peu trop explicative. Ce film, qui risque de diviser les opinions pour son côté dérangeant, mérite néanmoins d’être vu au cinéma, ne serait-ce que pour s’immerger complètement dans son ambiance. Selon Ari Aster, Beau is Afraid est son idée originale, celle qui reflète le mieux sa personnalité et sa vision de l’humour.

Ari Aster utilise souvent ses films pour exprimer ses propres angoisses, et « Beau is Afraid » ne fait pas exception. Les scènes avec Denis Ménochet, qui incarne un personnage incroyablement terrifiant, peuvent faire rire jaune le public. Aster démontre ainsi que la comédie et l’horreur reposent sur des mécanismes similaires, comme la tension et l’anticipation.

Comparé à Joker, où le protagoniste devenait finalement un symbole de la folie qui l’entourait, Joaquin Phoenix subit les événements dans Beau is Afraid avec un regard halluciné et une performance bien plus complexe qu’il n’y paraît. Le récit, qualifié de « cauchemar kafkaïen » par Parker Posey lors d’une séquence surprenante, est décrit par Ari Aster comme « une odyssée freudienne ».

L’expérience cinématographique est autant visuelle que psychologique et rappelle à quel point la famille et la relation mère-enfant sont des sources d’inspiration et d’angoisse pour le réalisateur américain. Tout cela se manifeste à l’écran, où Aster utilise sa caméra comme une forme de thérapie, pour secouer, surprendre et émouvoir son public. Le résultat ne laissera personne indifférent.

Il est recommandé de ne pas trop en savoir sur Beau is Afraid avant d’entrer dans la salle pour mieux apprécier les ruptures de ton et de style ainsi que les motifs qui résonnent d’un segment à l’autre. Une chose est sûre : il sera difficile de trouver un film plus imprévisible et déstabilisant que celui-ci au cinéma en 2023.

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