Interview d’Anna Triss pour « La Guilde des Ombres »

Née à Annecy, Anna Triss dévore son premier livre de fantasy et tombe amoureuse de ce genre littéraire à l’adolescence. Cet événement marque le déclic d’une passion inconditionnelle : l’écriture.
Pendant des années, enfermée dans sa petite bulle, elle s’évade dans ses mondes grâce à sa plume, guidée par son imagination et son grain de folie. L’édition de ses romans est un rêve devenu réalité.
Son premier livre publié, la romance déjantée « Le prince charmant existe ! (Il est italien et tueur à gages) » devient un best-seller en quelques mois et récolte le premier prix de la romance au salon du livre de Niort 2019.
Titulaire d’une licence d’histoire de l’art et d’archéologie, Anna adore voyager. Il n’est pas rare qu’elle puise l’inspiration dans ses pérégrinations, mais également dans l’art, le cinéma, les séries et, bien entendu, la littérature.
Mariée et maman d’un petit garçon, elle vit désormais à La Rochelle où elle profite de son temps libre pour écrire de nouvelles histoires peuplées de héros aussi atypiques que charismatiques (et sans conteste badass !)

Réseaux d’Anna Triss: linktr.ee/annatriss

Quelles sont vos inspirations littéraires ? Y a-t-il des auteurs ou des livres qui ont particulièrement influencé votre écriture ?

J’ai diverses sources d’inspiration (livres, jeux vidéo, séries, films…) à commencer par la plus ancienne de toutes, qui m’a initiée à la fantasy à l’adolescence et m’a émerveillée : la formidable série Lancedragon. Je pense que c’est cet univers qui m’a le plus influencée dans ce registre au global car j’ai appris les codes de la fantasy avec ces romans. J’ai également adoré l’Ange de la Nuit de Brent Weeks pour le thème des assassins et l’Agent des ombres, de Michel Robert, pour le côté dark fantasy. J’aime aussi beaucoup les auteurs Sarah J. Maas, Angel Arekin, Sophie Jomain et Farah Anah dans leur approche des histoires, des univers et des personnages, même si je les ai découvertes plus récemment.

Comment est né l’univers de La Guilde des ombres ? Quels ont été vos choix en matière de création de monde ?

L’univers de La Guilde des Ombres a été un travail de (très) longue haleine : quasiment 20 ans pour le peaufiner. D’abord, il y a eu le tout premier jet, à l’adolescence : une fantasy simple et classique, qui n’avait pas grand-chose à voir avec la version actuelle éditée chez Plume Blanche, Pocket et Audible. L’histoire était bien plus bateau, c’était juste une grande quête d’aventure. Seuls points en commun, quelques personnages et scènes particulières que j’ai reprises par la suite pour les adapter à ma saga. Mes envies et mon style ont évolué au fil des ans : je voulais aborder des thèmes plus sombres, violents, matures et profonds. En jouant à des jeux comme Assassin’s Creed et Skyrim, mon penchant pour les confréries d’assassins et les antihéros s’est affirmé. Je suis allée découvrir des romans qui contenaient ces thèmes tout en élaborant ma propre histoire en parallèle. Je l’ai énormément retravaillée, étoffée, relue, corrigée, perfectionnée pendant des années, car je sentais dans mes tripes qu’il s’agissait de l’oeuvre de ma vie.

Mes choix en matière de worldbuilding se sont construits au fur et à mesure. Le fil directeur a toujours été un système d’oligarchie, soit un territoire régi par plusieurs castes différentes (Ligue Mercantile, Caste de Justice, Fraternité du Panthéon…), mais je voulais aussi introduire d’autres peuples au sein de ce monde (elfes, nains, dragons, barbares) en plus de développer en particulier une des confréries, soit La Guilde des Ombres et tout ce qui la caractérise : sa hierarchie, son règlement, ses moeurs, ses membres les plus éminents et les relations parfois conflictuelles qu’ils entretiennent.       

Les personnages de votre série ont des personnalités très différentes les unes des autres. Comment avez-vous développé leurs caractères et leurs histoires personnelles ?

Question compliquée, car tout se fait très naturellement avec mes personnages dès qu’ils prennent corps dans mes romans. Je commence par créer un portrait d’eux, avec les grandes lignes, avant l’écriture proprement dite. Puis je les développe et les détaille au fur et à mesure que l’histoire avance. Je fais attention à les particulariser pour les rendre uniques (avec des spécificités physiques ou mentales, par exemple) mais aussi à les rendre réalistes, crédibles, attachants et cohérents pour qu’on puisse s’identifier à la plupart d’entre eux. Je veille à ne pas les faire tomber dans des stéréotypes faciles, superficiels, qu’on a déjà vus mille fois ailleurs. J’accorde une importance essentielle à leur psychologie et à la dynamique de leurs relations : ces deux points me fascinent. Ils permettent d’ancrer ces héros, malgré l’univers fantasy inventé de toutes pièces, dans la réalité. Mes lecteurs me le disent régulièrement, d’ailleurs : ils ont l’impression que mes assassins existent. De plus, dans La Guilde, très rares sont les personnages manichéens. Ils évoluent pour la grande majorité dans la zone grise. Normalement, on peut quasiment tous les comprendre, même les pires antagonistes. 

Votre série explore le thème de la magie et de la guilde qui la maîtrise. Quelles sont vos réflexions sur la magie en tant que concept et comment avez-vous abordé ce thème dans votre livre ?

La magie est un thème que j’affectionne dans mes romans imaginaires (qui en contiennent tous) car elle permet une très belle liberté de création. Grâce à la magie, en théorie, on est capable de toutes les prouesses et de toutes les horreurs : l’intérêt est donc de lui donner des limites, des particularités, des dérives aussi. Souvent associée à la puissance d’un personnage, elle peut alors impliquer une corruption morale s’il est ambitieux et arrogant : elle contribue donc à l’évolution de sa psychologie, ce qui est vraiment intéressant à exploiter. 

Dans La Guilde, il n’y a pas, en soi, de magie blanche et de magie noire : la magie est neutre, elle dépend de la volonté de celui qui l’utilise. J’ai choisi d’axer mon histoire sur les Dons, offerts par la déesse de la Mort aux assassins qui la servent depuis des siècles. Il existe trois types de Dons : Dons Terrestres (les plus courants, qui se rapportent à une faculté physique, comme un Don de force ou un Don de rapidité), Dons Draconiques (exclusivement réservés aux dragons, souvent psychiques, comme la télépathie) et Dons Célestes (le Don de vie de Faucheur, qui peut ressusciter les défunts, et le Don de mort de Panama, qui peut tuer d’un simple contact car elle est l’héritière de la Mort.) Comme je le disais précédemment, chaque pouvoir a ses spécificités et ses limites avec lesquelles on peut aisément jouer, et qui peuvent influencer le parcours de vie des héros, guider leurs choix et leurs actes, voire bousculer toute l’intrigue.

Le tome 2 de La Guilde des ombres est centré sur une grande traque. Comment avez-vous construit l’intrigue de ce livre et comment avez-vous géré le rythme et le suspense ?

La Grande Traque est surtout une référence à un évènement qui survient vers la fin du roman. Concernant le suspense, je disperse des indices subtils, j’intensifie la tension, j’introduis des drames, des surprises et des conflits. On sent que quelque chose va arriver en avançant dans l’histoire, en découvrant les pensées de certains personnages, mais on ne sait pas quoi précisément, ni quand ça va exploser, ce qui fait planer un climat d’inquiétude et d’oppression tout au long du livre.   

Quelle a été votre plus grande difficulté en écrivant La Guilde des ombres, et comment avez-vous surmonté cette difficulté ?

Ma plus grande difficulté a été, dans l’écriture du final, de boucler correctement tous les arcs narratifs ouverts auparavant et de traquer les éventuelles incohérences. L’univers étant très riche et profond, avec de nombreux personnages et une multitude de détails étalés sur 6 pavés, ce fut un travail long et fastidieux qui m’a donné quelques cheveux blancs sur le moment. En plus, j’avais une dead-line donnée par mon éditrice, donc pas le temps de me consacrer à autre chose : je devais être la plus rapide et efficace possible, en passant des heures à écrire et relire chaque jour. Mais j’ai réussi à terminer dans les temps, et exactement comme je le voulais. Je suis satisfaite du résultat et les retours très enthousiastes des lecteurs confirment mon impression : j’ai relevé le challenge.     

Quels conseils donneriez-vous à des écrivains en herbe qui souhaitent se lancer dans l’écriture d’une série de fantasy ?

Le premier conseil que je donnerais est de lire beaucoup dans le genre qu’on souhaite aborder, pour intégrer les codes. Un grand auteur est avant tout un grand lecteur. Ensuite, travailler son worldbuilding, en y incorporant des éléments uniques qu’on ne voit pas ailleurs. Il ne s’agit pas de TOUT inventer de A à Z, ce n’est pas possible, mais de trouver son style, sa marque de fabrique, ce qui va nous distinguer des autres auteurs. D’adapter les codes à sa sauce et de se les approprier, en somme. Enfin, je pense qu’il ne faut pas survoler les choses, en fantasy. Que ce soit l’intrigue, les personnages ou les lieux. La majorité des lecteurs du genre apprécient les descriptions (bien dosées évidemment, pas 10 pages pour décrire un costume ou un bâtiment…) pour être pleinement immergés dans l’univers. 

Quels sont vos projets futurs en matière d’écriture ? Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ce que vous prévoyez pour la suite de La Guilde des ombres ou pour d’autres projets ?

Il n’est pas impossible qu’un jour je revienne dans l’univers de La Guilde, mais ce sera plus un prequel ou un spin-off, pas une suite, si ça se fait (en sachant que je ne garantis rien, ça dépend de plusieurs facteurs, dont l’inspiration bien sûr.) Actuellement j’écris une saga de romance fantasy qui s’inscrit dans un nouvel univers riche, peuplé de créatures surnaturelles, qui devrait aussi beaucoup plaire aux fans de La Guilde des Ombres, de La Reine Courtisane et de Myrina Holmes.

Interview : Delphine Giraud Auteur de « Les couleurs du silence « 

Delphine Giraud est assistante de direction et mère de famille.

Elle est auteure d’un premier roman, « Six ans à t’attendre » (2018), classé dans les meilleures ventes de livres téléchargés sur certaines plateformes.

Elle vit en Vendée avec son mari et ses deux enfants.

Page Facebook : https://www.facebook.com/delphinegiraudauteur/

  • Pouvez-vous me décrire en quelques mots votre parcours ?

Je me suis lancée en autoédition via Librinova en 2018, avec Six ans à t’attendre. Ce roman a été très bien accueilli par les lecteurs. A tel point qu’il s’est fait remarquer par les éditions Fleuve. Le début d’une belle histoire…

  • Comment vous est venue l’envie d’écrire ? A quelle période ?

J’écris depuis que j’ai appris à le faire. J’ai toujours aimé inventer des histoires. C’est en moi. Mon rêve était d’écrire un livre, un jour. Il a été réalisé. Aujourd’hui, ce n’est que du bonus !

  • Quelles étaient vos lectures de votre enfance ?

Toute petite, je lisais Les Contes du chat perché. Ma mère m’avait acheté le livre parce que les deux sœurs s’appelaient Delphine et Marinette. J’avais toujours un livre en cours, beaucoup de Bibliothèque Rose et Verte. Plus tard, j’ai dévoré les Stephen King. J’ai aussi lu et relu Les quatre filles du Dr March

  • Quel est votre rythme de travail ?

J’écris d’office tous les vendredis, parce que c’est ma journée dans la semaine, entièrement dédiée à l’écriture. Ensuite, je vole quelques heures par-ci par-là dans mon emploi du temps déjà bien chargé.

  • Connaissez-vous déjà la fin du livre au départ ou laissez-vous évoluer vos personnages au fil de l’écriture ?

En général, je connais la fin avant même d’avoir commencé l’écriture. Cela ne m’empêche pas de me laisser guider par certains personnages qui choisissent de prendre parfois plus de place que prévu. Pour Les couleurs du silence, c’était plus difficile. J’étais d’abord partie sur une fin, mais elle ne me convenait pas. Il m’a fallu faire tout un travail en même temps que mes personnages, pour trouver la plus juste.

  • Y a-t-il des personnages dont vous vous êtes inspirée ?

Je m’inspire souvent des gens qui m’entourent. Personne ne peut s’identifier clairement. J’utilise des bribes pour façonner mes propres personnages.

  • D’où vous venait cette idée d’écrire un livre sur les secrets de famille ?  

C’est le cœur de mes trois romans. Je ne saurais en donner la raison. L’histoire me vient, emplie de ses secrets. Je crois que ces secrets-là concernent tout le monde. Leur universalité les rend accessibles à tous. On peut facilement s’identifier et ressentir les émotions des personnages.

  • On sent une certaine empathie envers les personnages du livre mais le fait d’aborder les thèmes dur comme la distance entre chacun où la solitude. Vous êtes-vous inspirés de vos rencontres ?

J’écris sur tous les liens qui nous unissent, quels qu’ils soient. Le chemin de la vie n’est pas seulement lumineux. Il y a des zones d’ombres. Le réaliser nous construit et nous grandit. C’est intéressant de prendre ses personnages par la main, de les forcer à regarder l’obscurité, à la comprendre, pour enfin retrouver la lumière.

  • Avez-vous eu de l’aide dans l’écriture de ce roman?

J’ai reçu les précieux conseils de mon éditrice qui, quand je me suis sentie perdue, m’a encouragée à me faire confiance. Et comme d’habitude, ceux des personnes qui m’entourent et possèdent les connaissances dont j’avais besoin pour étoffer mes personnages. Ou encore mes amies relectrices, qui m’ont donné leur avis sincère.

  • Le parcours a t-il été long et difficile entre l’écriture de votre livre et sa parution ?

Écrire un livre est toujours long et difficile. Il y a ce qu’on a en tête au départ, puis le travail qui dure des mois. Il faut garder son objectif en tête, tout en restant attentive aux idées meilleures. Et puis il y a les doutes, qui jalonnent souvent le parcours. Ceux qu’il faut écouter pour se perfectionner, et ceux qu’il faut taire, sinon on arrête tout. Ce roman n’y a pas échappé. Mais plus le travail est fastidieux, plus la satisfaction est grande quand on est arrivé au bout !

  • Avez-vous reçu des remarques surprenantes, marquantes de la part de lecteurs ?

La manière dont chacun s’approprie le roman est parfois surprenante. C’est déjà arrivé qu’on les classe dans une case que je ne leur aurais pas imaginée. C’est sans doute ce qui fait la magie de la lecture !

  • Quels sont vos projets ?

Mon prochain roman est en cours d’écriture.

  • Quels sont vos coups de cœur littéraires ?

J’aime beaucoup les romans d’Agnès Martin-Lugand, de Valérie Perrin ou de Mélissa Da Costa. Le dernier livre à m’avoir vraiment tenue en haleine est Le Fracas et le silence, de Cory Anderson.

  • Utilisez-vous une bande son pour écrire? A moins que le silence suffise ?

Je ne peux écrire que dans le silence.

  • Avez-vous un site internet, blog, réseaux sociaux où vos lecteurs peuvent vous laisser des messages ?

Je suis présente sur Facebook et Instagram avec « Delphine Giraud Romancière ». J’ai aussi une adresse mail où les personnes qui ne sont pas sur les réseaux sociaux peuvent m’écrire. Je la réserve à mes lecteurs…

Une conversation avec Ghost in the Machine

Le duo visionnaire Ghost in the Machine répond à quelques questions.

Salut Nils et Frank ! Comment classeriez-vous votre son ?
Frank : Nous avons commencé par jouer des sets old school et acid. L’acid a toujours été une grande partie de la philosophie derrière notre travail, du moins pendant nos 10 premières années et plus en tant que Ghost in the Machine. Nils a insisté pour que nous commencions à produire à un moment donné. Le son que nous avons fini par créer par la suite s’est avéré être en partie acid (un son solide avec beaucoup d’énergie), mais aussi très techno (profond, dur et pas trop gai).
Nils : En effet, notre son a définitivement évolué vers la techno au fil du temps.

Et que trouvez-vous important de transmettre lors de vos performances ?
Frank : Vous pouvez trouver ce flux constant dans nos sets qui est naturel pour la techno, mais il se passe beaucoup plus de choses avec nous parce que nous avons souvent quatre platines actives en même temps.
Nils : D’accord. J’ai aussi l’impression que tous nos ensembles contiennent un certain type de narration.
Franck : Oui. Il me semble que certains artistes cliquent sur la première piste qu’ils voient à l’écran. Ou prenez simplement le premier disque qu’ils repèrent dans leur étui à disques.
Nils : C’est l’une des choses auxquelles nous faisons attention. S’assurer que notre musique reste cohérente.

Avez-vous chacun un rôle spécifique dans le groupe et qu’appréciez-vous l’un chez l’autre lorsqu’il s’agit d’entrer pendant vos sets ?
Frank : J’ai essentiellement une horloge dans mon cerveau et je surveille de près notre processus.
Nils : Nous vérifions les signaux de chacun et anticipons en conséquence ou nous nous consultons rapidement. En effet, j’apprécie vraiment le sens de Frank pour le timing et la capacité de garder une trace de tout. J’apprécie également beaucoup notre communication et notre fluidité pendant un set, ce qui est pratiquement sans effort à mon avis. Nous ne sommes presque jamais désynchronisés, ce qui est génial lorsque nous nous tenons derrière les platines ou que nous travaillons en studio.
Frank : En fait, je possède une montre, une de celles qui ont une synchronisation et une précision d’horloge atomique. Donc, chaque fois qu’un régisseur me dit qu’il ne nous reste que cinq minutes, je peux répliquer en montrant qu’il nous reste six minutes et demie. Vous pouvez faire beaucoup en 90 secondes !

A quoi cela ressemble-t-il en studio ?

Frank : Heureusement, Nils aime écrire des arrangements de morceaux. Je peux le faire, mais Nils est bien plus compétent dans ce département.
Nils : Frank est très efficace. Il est capable de se concentrer complètement sur quelque chose, par exemple une seule partie ou un seul élément d’un de nos morceaux. Alors qu’il est occupé à travailler sur une boucle courte, je peux déjà imaginer comment je vais créer des transitions ou introduire des sons supplémentaires lors de l’arrangement de la boucle dans une piste. Et oui, j’aime faire l’arrangement et créer une histoire. Nous pensons qu’il est important de travailler physiquement ensemble en studio. Cela profite grandement à notre créativité et accélère l’ensemble du processus. Je ne peux pas penser à une seule session où nous avons dû arrêter parce que « ça n’a pas tout à fait fonctionné ce jour-là ». Nous avons toujours réussi à créer au moins quelque chose d’utile sur lequel nous pouvions et voudrions continuer à travailler, peu importe qu’il soit court ou petit. Nous sommes parfois bloqués lorsque nous travaillons sur des projets l’un sans l’autre.

Pouvez-vous nous parler des projets de studio sur lesquels vous travaillez actuellement ?

Nils : Nous travaillons toujours sur du nouveau matériel pour Perc Trax et notre propre label. Nous avons également fait deux remixes pour deux artistes incroyables récemment.
Frank : L’un d’eux est pour Paula Temple, et devrait sortir le mois prochain. L’autre dont nous ne pouvons pas encore vraiment parler, mais nous en sommes très excités. Nous essayons de sortir environ trois disques par an. Après tout, nous voulons jouer beaucoup de nos propres morceaux pendant nos sets !

Comment implémentez-vous vos morceaux dans vos sets et comment gardez-vous un équilibre entre votre propre musique et les autres ? Quels autres artistes aimez-vous ?
Frank : L’idée est d’utiliser des morceaux d’autres artistes pour renforcer et compléter notre propre musique. Cet équilibre finit généralement par être trois ou quatre morceaux par d’autres pour chacun des nôtres.
Nils : De mémoire : Perc, Ansome, Randomer, Scalameriya, KRTM, I Hate Models et Stranger sont des artistes dont nous jouons beaucoup et dont nous nous inspirons.
Frank : Nous jouons aussi beaucoup de trucs de JoeFarr, Dahryl et Ike Dusk. Ce sont tous des producteurs que nous aimons.
Nils : Nous ne craignons pas non plus les anciens morceaux qui nous ont inspirés à l’époque. Cela se traduit par un équilibre dans nos sets où nous jouons un tas de trucs que nous aimons en ce moment et ces morceaux inspirants d’il y a longtemps.
Frank : Nous avons déclaré dans une interview précédente que nous jouerions « Snake Eyes » d’Ansome dans chaque set. Nous le faisons.

Pourquoi créez-vous de la musique ? Où allez-vous avec vos productions ?
Frank : Il n’y a pas beaucoup de philosophie à part raconter des histoires et s’amuser en studio. Essentiellement, j’aime juste travailler avec Nils. Je préfère travailler sur quelque chose ensemble que de faire cavalier seul.
Nils : Pareil ici. De plus, il est difficile de prédire quoi que ce soit résultant de notre collaboration. Je pense que c’est une qualité intéressante qui garde les choses fraîches. Je veux dire, nous pensions que nous allions produire de l’acid à 150 BPM pendant un moment, et nous nous sommes trompés.
Frank : Et j’aime aussi vraiment faire en sorte que les choses sonnent énormes. Cela me donne vraiment un coup de tête !

Que signifie pour vous votre coopération avec Perc ?
Frank : Travailler avec Perc signifie tellement, tellement pour nous. Nous avons perdu tout intérêt pour la techno lorsqu’elle est passée de sons énergiques, durs et sombres à un son minimal. Cependant, de nombreuses années plus tard, nous avons accidentellement rencontré plusieurs grands morceaux techno, l’un après l’autre. D’un point de vue positif, nous avons commencé à nous demander qui avait approuvé le pressage de ce bruit insensé sur vinyle. Cela s’est presque toujours avéré être Perc. Prenez son morceau « Hyperlink » par exemple. Ce n’est pas vraiment de la techno, mais si quelqu’un comme Perc le sort sur un label techno renommé et le joue dans des sets techno, ça finit par devenir techno ! Nous avons récemment créé une piste tout aussi étrange pour Perc Trax. Il est vraiment le seul à pouvoir sortir un morceau comme celui-ci.

Interview : Jennifer Tellier pour « L’Enragée »

Pour la seconde fois depuis le lancement de 404 Factory, c’est une autrice qui entre au catalogue de 404 éditions avec un roman de fantasy ambitieux. Grande gagnante du concours d’écriture dans les genres de l’imaginaire du site 404 Factory, découvrez le royaume de Kardamen aux côtés de la mercenaire la plus redoutée du pays ! Armez-vous et plongez dans cette quête sanglante et légendaire où secrets et tensions s’associent pour une intrigue toujours plus addictive.

Article du roman : https://culturevsnews.com/2021/04/08/lenragee-grand-prix-404-factory-8-avril-2021-de-jennifer-tellier/

Achat du livre : https://amzn.to/3uDUDJL

  • Pouvez-vous me décrire en quelques mots votre parcours ?

Je suis professeur d’anglais, fan de fantasy (littérature, films, Jeu de Rôle)

  • Comment vous est venu l’envie d’écrire ? A quelle période ?

J’ai fait quelques tentatives d’écriture adolescente, mais j’ai sérieusement pris la plume il y a 7 ans alors que je me retrouvais immobilisée suite à une opération. Mais l’envie était là depuis quelque temps, notamment grâce au Jeu de Rôle, mais cette fois, je devenais maître du jeu !

  • Quelles étaient vos lectures de votre enfance ?

Je crois que j’ai commencé avec Fantomette ! Haha. Et puis, il y a eu Jules Vernes et avec le collège sont venus les classiques (Zola, Hugo, etc). Après le lycée j’ai attaqué les classiques anglais et américains (Jane Austen et Steinbeck pour ne citer qu’un auteur de chaque).

  • Quel est votre rythme de travail ?

Très irrégulier ! L’important est de savoir que j’ai au moins deux ou trois heures devant moi.

  • Connaissez-vous déjà la fin du livre au départ ou laissez-vous évoluer vos personnages au fil de l’écriture?

En principe oui, je connais la fin dès que je commence à écrire. Pourtant, ça n’a pas été le cas pour Elijah (trilogie). Dans un cas comme dans l’autre, mes personnages évoluent – parfois de manière inattendue ! Oui, ils arrivent à me surprendre ! Les choses se déroulent rarement de la façon dont je l’avais envisagé, je préfère garder une grande liberté tout en préservant les grandes lignes planifiées pour rester cohérente.

  • Il y a-t-il des personnages dont vous vous êtes inspiré ?

Non, pas vraiment. Ceci dit, pour L’Enragée, j’ai effectivement pensé aux mytiques berserkers, ces êtres qui entrent en transe et combattent sans ressentir ni peur ni douleur.

  • On sent une certaine empathie envers les personnages du livre mais le fait d’aborder les thèmes du la solitude est fort pour un livre jeunesse . Vous êtes-vous inspirés de vos rencontres ?

Oui, j’ai beaucoup d’empathie pour mes personnages, normal puisque je les ai créés et qu’ils sont un peu mes bébés. J’en ai même pour les « méchants » qui ont souvent des raisons d’agir comme ils le font. On peut les comprendre sans aller jusqu’à les excuser ou les aimer.Kern est un personnage très solitaire au début du roman. Les choses vont évoluer..

  • Avez-vous eu de l’aide dans l’écriture de ce roman?

Pas dans l’écriture, mais dans la relecture, j’ai fait appel à plusieurs de mes amis pour le fond et la forme.

  • Le final explosif est très cinématographique comment vous vous t il venue ? était-ce une envie dès le début de l’écriture ou est cette venue plus tard ?

J’aime qu’il y ait du rythme dans mes romans, que les scènes de batailles succèdent à des scènes plus calmes. Il me faut de grandes émotions, des batailles épiques ! J’ai envie que les lecteurs visualisent les scènes, l’acier contre la chair, j’ai envie qu’ils entendent les hurlements, les gémissements… donc, oui, il y a un côté cinématographique. Je pense que c’est souvent le cas dans la fantasy.

  • Le parcours a t-il été long et difficile entre l’écriture de votre livre et sa parution ?

J’ai commencé à écrire L’Enragée bien avant le concours 404. Je dirais donc qu’entre le début de l’écriture et la parution, il s’est passé beaucoup de temps. Entre le concours et la parution, seulement quelques mois, le temps de bien retravailler le texte et le temps pour la formidable équipe 404 de concocter une magnifique carte, des débuts de parties et de chapitres splendides et une couverture somptueuse ! Mais je ne dirais pas que le parcours a été difficile, c’est du travail, mais c’est normal !

  • Avez-vous reçu des remarques surprenantes, marquantes de la part de lecteurs ?

Surtout des retours incroyablement positifs ! Que ce soit sur l’histoire elle-même « pleine de rebondissements », « se lit d’une traite », les personnages « bouleversants », « attachants », « Kern, un personnage principal parfaitement imparfait », l’univers « foisonnant », « travaillé », les batailles « épiques », l’écriture « fluide et captivante ». Ou des petites phrases comme : « Un moment de lecture survolté et ensorcelant » « Mon coeur s’est brisé à maintes reprises » Ou le joli : « Quand un livre te met sur le cul jusqu’à la touuuuute dernière phrase alors que tu n’attendais pas de nouveau rebondissement… »

  • Quels sont vos projets ?

J’aimerais pouvoir rencontrer les lecteurs ! Pas facile en ce moment… J’attends impatiemment les dédicaces en librairie et les salons. J’ai également un nouveau projet d’écriture et étrangement, ce sera… encore de la fantasy ! Haha, je n’y peux rien, je ne peux pas m’en empêcher !

  • Quels sont vos coups de cœur littéraires ?

Je suis en train de lire « Les Héros » de Joe Abercrombie. Ces derniers temps, j’ai eu deux gros coups de coeur, et pour une fois, pas en fantasy ! Ce ne sont pas des nouveautés, il s’agit de « Nous rêvions tous de liberté » de Henri Loevenbruck et « Né d’aucune femme » de Franck Bouysse.

  • Utilisez vous une bande son pour écrire? A moins que le silence suffise ?

Oh non, il me faut au contraire du silence !

  • Avez-vous un site internet, blog, réseaux sociaux où vos lecteurs peuvent vous laisser des messages ?

Oui, et d’ailleurs, je les invite à le faire ! On peut me contacter sur Facebook et Instagram : https://www.facebook.com/JenniferTellierAuteure

https://www.instagram.com/jennifertellierauteure/

Merci à vous pour vos questions !

Interview Corinne Javelaud pour Les petits papiers de Marie-Lou

Après une carrière dans le secteur touristique riche d’expériences culturelles à travers le monde, et faisant suite à des études de lettres et d’histoire de l’art, Corinne Javelaud se consacre désormais à l’écriture.
Elle est également membre du jury du prix des romancières remis chaque année au Forum du livre de Saint-Louis en Alsace.

Achat du livre : https://amzn.to/3t2VwKK

  • Pouvez-vous me décrire en quelques mots votre parcours ?

De formation littéraire et histoire de l’art, j’ai exercé dans le tourisme une quinzaine d’années avant de me consacrer à l’écriture. Cette formidable expérience du voyage au sens large m’a ouvert et enrichi l’esprit à tous niveaux.

  • Comment vous est venu l’envie d’écrire ? A quelle période ?

J’ai toujours adoré écrire sous forme de carnets de bord, carnets de voyages et élaboration de brochures. Le synopsis de mon premier roman est né à Venise en 2007 a été publié en 2008. Je publie un titre par an depuis cette époque. 14 romans ont vu le jour.

  • Quelles étaient vos lectures de votre enfance ?

Toutes les lectures de jeunesse que l’on peut avoir dans les années 70, contes de Grimm, de Perault, une fascination pour le livre de Tove Janssen « Moumine le Troll » toute la bibliothèque rose, verte, rouge et or…également les contes et légendes de France…

  • Quel est votre rythme de travail ?

J’écris tous les jours, excepté lorsque je pars en salons du livre et dédicaces et pendant les vacances où je lâche prise. J’écris tôt le matin et également une partie de l’après-midi. La réalisation d’un roman me demande une année de travail.

  • Connaissez-vous déjà la fin du livre au départ ou laissez-vous évoluer vos personnages au fil de l’écriture ?

Je remets un synopsis à mon éditeur, ce qui signifie que l’histoire est déjà aboutie. Cependant, au fil du travail d’écriture, mes personnages n’évoluent pas toujours comme je l’aurais imaginé au départ, c’est justement ce qui est fascinant et qui me plaît dans la création, cette liberté d’élaboration.

  • Il y a-t-il des personnages dont vous vous êtes inspiré ?

Je place toujours mes romans dans un contexte historique, une époque, une région, donc je suis, bien évidemment amenée à calquer mes personnages sur ce qui avait cours à ce moment précis, il y a nécessairement beaucoup de recherche, ce qui est passionnant.

  • On sent une certaine empathie envers Marie Lou et surtout envers ce monde dont vous dresser le portrait dans votre livre, vous êtes-vous inspirés de vos rencontres ?

Je ne sais jamais vraiment comment je m’inspire, les éléments viennent assez naturellement, un romancier doit vivre dans la peau de ses personnages pendant la durée de l’écriture, ce travail si exigeant, si profond est également assez mystérieux comme toute création. La structuration, les liens, toutes ces choses sont très importantes pour qu’un livre se tienne et soit agréable à lire pour le lecteur.

  • Avez-vous eu de l’aide dans l’écriture de ce roman ?

Je travaille totalement seule mon premier jet, ensuite je reçois les conseils éditoriaux de mon éditeur, nous échangeons beaucoup et cette collaboration est très riche et intéressante. Il en découle quelques ajustements. Ensuite vient la phase de correction. La naissance d’un livre est passionnante.

  • Le parcours a t-il été long et difficile entre l’écriture de votre livre et sa parution ?

Je suis du genre « éternelle insatisfaite » donc je reviens 100 fois sur l’ouvrage. Le parcours est toujours difficile, car il y a souvent des passages que l’on a davantage de mal à réaliser, mais avec du travail et de l’obstination, on y arrive ! Ma religion est le travail !

  • Avez-vous reçu des remarques surprenantes, marquantes de la part de lecteurs ?

J’ai encore peu de recul par rapport à mon dernier livre, juste sorti de presse. Toutefois, de mes expériences précédentes, il est certain que chaque lecteur lit un livre différent et je suis souvent étonnée par la variété des retours de lecture. Cela démontre à quel point les interprétations d’un texte sont multiples, ce qui est plutôt rassurant !

  • Avez vous d’autres passions en dehors de l’écriture (Musique, peinture, cinéma…) A part votre métier, votre carrière d’écrivain, avez vous une autre facette cachée ?

Si c’est une facette cachée, elle le restera !

En dehors de l’écriture très chronophage, je profite de mon temps libre pour découvrir ou redécouvrir les lieux que j’aime, je pratique des activités sportives (marche vélo et bains de mer dès que la saison le permet) J’aime également les expos culturelles !

  • Quels sont vos projets ?

Je prépare un nouveau romain pour 2022 qui sortira chez Calmann-Levy Territoires, une histoire proche de la nature, j’adore !

  • Quels sont vos coups de cœur littéraires ?

Le dernier roman  qui m’a énormément emportée est « Des diables et des sains » (Jean Baptiste Andréa) (Eds L’Iconoclaste)

  • Avez-vous un site internet, blog, réseaux sociaux où vos lecteurs peuvent vous laisser des messages ?

https://www.facebook.com/corinnejavelaud.romanciere

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