Avant le diagnostic, la vie de Lane était plutôt banale.Au sanatorium pour ados, il rencontre l’irrésistible Sadie et sa bande de copains. Rebelles, excentriques et résolument vivants, dans le monde rigide de l’établissement, ces adolescents ne suivent que leurs propres règles.À leurs côtés, Lane réalise que la maladie n’est pas nécessairement une fin : quand l’amour et l’amitié viennent tout bousculer, elle pourrait même constituer un nouveau départ.
Chronique : Robyn Schneider nous offre un roman grave et drôle où les vies de deux adolescents malades s’entrechoquent. C’est l’histoire de Lane et Sadie, deux adolescents qui ont une souche incurable de la tuberculose.
Les chapitres alternent entre la perspective de Lane et celle de Sadie. Quand le livre commence, Lane vient d’arriver à Latham ; Sadie est là depuis des mois. La plus grande préoccupation de Lane est de suivre ses cours. Malgré le diagnostic, il ne sera pas dissuadé de son objectif d’entrer dans Stanford. L’attitude méprisante des professeurs, et le travail acharné que les étudiants se sont donnés est un choc pour Lane. Mais tout le monde ici est malade, et pas tout le monde a de l’énergie pour suivre le cours.
Sadie n’a pas une opinion favorable de Lane, basée sur un incident au camp il y a des années avant. Mais quand il n’empêche Sadie et ses amis de se mettre dans le pétrin, elle se rend compte qu’il pourrait ne pas être le garçon, elle pensait qu’il était.
Comme Lane devient un membre à part entière du groupe de Sadie, il commence à valoriser ce qu’ils ont à offrir. Comme ses amis de la maison semblent changer, il trouve une nouvelle appréciation pour ses nouveaux amis. Sadie offre une nouvelle perspective, et les deux adolescents se rendent compte qu’ils ont des sentiments pour l’autre.
« Demain n’est pas un autre jour » ne va pas éviter les comparaisons avec « Nos étoiles contraires » mais il n’a rien de commun et ce n’est pas facile de recréer l’angoisse et la tristesse dans un livre sur les adolescents avec des maladies incurables. Une des choses les plus convaincantes sur le livre est la rapidité relative que les patients se trouvent affligés avec la tuberculose. La maladie est encore à l’état de pandémie dans les régions en développement du monde, mais elle n’est pas aussi commune aux États-Unis qu’elle l’était autrefois. Schneider invente un monde où la tuberculose est revenue à des niveaux sans précédent. Le concept de sanatorium avait été en sommeil pendant des décennies, mais il doit être ressuscité pour séparer ceux qui sont infectés pour empêcher la propagation de la maladie extrêmement contagieuse.
En plaçant les adolescents dans un environnement isolé, Schneider crée une dynamique intéressante. Tout le monde à Latham est malade, et il n’est pas surprenant quand quelqu’un succombe à la maladie. Comme un nouvel arrivant, Lane bouge les choses. Il n’a pas nécessairement l’intention, mais il le fait. Rien n’est pareil après son arrivée.
C’est une lecture merveilleuse. On y vit une gamme complète d’émotions. Schneider est un écrivain talentueux, et elle cite Mann et Ishiguro comme des inspirations pour cette histoire. Une histoire unique à recommander.
Note : 9,5/10
- Broché: 288 pages
- Editeur : Gallimard Jeunesse (2 février 2017)
- Collection : ROMANS ADO

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