Fast & Furious X, le nouvel opus de la célèbre franchise portée par Vin Diesel, arrive dans les salles de cinéma ce mercredi. La réalisation de ce film d’action a été confiée au talentueux réalisateur français Louis Leterrier, connu pour ses films tels que Le Choc des titans, Insaisissables et Lupin.
Louis Leterrier a été appelé à la rescousse pour remplacer Justin Lin, qui avait initialement débuté le tournage mais a quitté le projet après une semaine. Le réalisateur français a relevé ce défi avec brio, se préparant en seulement quatre jours pour ce vaste tournage et apportant sa propre touche au scénario.
Dans Fast & Furious 10, Dom (interprété par Vin Diesel) et sa famille devront affronter le plus redoutable des antagonistes de la saga : Dante Reyes, joué à l’écran par Jason Momoa. Dante n’est autre que le fils du manipulateur homme d’affaires Hernan Reyes, apparu dans Fast Five.
Le public peut donc s’attendre à un nouveau volet intense et captivant de la franchise Fast & Furious, avec l’action débridée et l’esprit de famille qui ont fait le succès de la saga.
Louis, vous avez été choisi pour réaliser le prochain film Fast X. Comment vous êtes-vous senti lorsque vous avez appris cette nouvelle ?
J’étais extrêmement excité et honoré d’avoir été choisi pour diriger Fast X. C’est une franchise incroyable et j’ai toujours été un fan des films précédents. C’était une occasion unique de contribuer à cette saga et de mettre en scène des scènes d’action palpitantes.
Les films Fast & Furious sont connus pour leurs cascades et leurs courses de voitures spectaculaires. À quoi pouvons-nous nous attendre dans Fast X ?
Dans Fast X, nous allons pousser les limites de l’action et des cascades encore plus loin. Nous avons travaillé avec une équipe talentueuse de coordinateurs de cascades pour créer des séquences époustouflantes et innovantes. Les fans peuvent s’attendre à des courses de voitures palpitantes, des poursuites à grande vitesse et des cascades spectaculaires qui repoussent les limites de l’imagination.
Qu’est-ce qui rend Fast X différent des films précédents de la franchise ?
Fast X va apporter une nouvelle dimension à la franchise. Nous allons explorer de nouveaux territoires et introduire de nouveaux personnages captivants. L’histoire sera épique et les enjeux seront plus élevés que jamais. Les fans retrouveront bien sûr les éléments qui font le succès de la franchise, comme l’action débridée et l’esprit de famille, mais nous leur réservons également quelques surprises.
Quel a été votre plus grand défi en tant que réalisateur de Fast X ?
Le plus grand défi a été de maintenir l’équilibre entre les scènes d’action palpitantes et une histoire solide et émouvante. Nous voulions offrir aux fans des moments d’adrénaline tout en créant un récit engageant avec des personnages auxquels ils peuvent s’attacher. Cela a demandé une planification minutieuse et une collaboration étroite avec l’équipe d’écriture et les acteurs.
Finalement, qu’espérez-vous que les fans retiennent de Fast X ?
J’espère que les fans ressentiront l’excitation, l’émotion et l’énergie qui ont fait le succès de la franchise Fast & Furious. Nous avons travaillé avec passion pour créer un film qui plaira aux fans de longue date tout en captivant de nouveaux publics. Fast X sera un spectacle cinématographique épique, rempli d’action et de moments inoubliables.
Dans Fast X, Jason Momoa mentionne que Dom et sa famille sont « une secte dédiée aux voitures que tous les méchants finissent par rejoindre ». Cette critique a souvent été formulée à l’encontre de la saga, mais vous semblez la détourner et en jouer. Est-ce délibéré de votre part d’apporter un aspect méta et un retour aux fondamentaux dans Fast X ?
Absolument. En tant que réalisateur, je suis conscient des reproches qui ont été faits à la saga Fast & Furious, notamment en ce qui concerne la continuité des méchants rejoignant la famille. Dans Fast X, nous avons décidé d’aborder cela de manière méta en évoquant cette idée de secte. Jason Momoa utilise le terme « famille » comme une insulte, car il le perçoit comme quelque chose de malsain. C’était intentionnel pour jouer avec les attentes des spectateurs et apporter un certain niveau de réflexion sur les éléments caractéristiques de la franchise.
Cette année, Kaamelott revient sous la forme d’une tournée de ciné-concerts, après avoir connu le succès en tant que série télévisée et film. Alexandre Astier, qui a déjà joué le rôle principal, réalisé et écrit le scénario, est également le compositeur de la partition.
Alexandre Astier a lancé une tournée de cinés-concerts pour le premier volet de Kaamelott avec orchestre jouant en direct, alors qu’il travaille sur le deuxième volet. Les premières séances ont eu lieu fin mars à Lyon et les prochaines sont programmées en France dès cet automne. L’auteur se confie sur cette tournée exceptionnelle et son amour pour la musique.
Profitez de sa Masterclass intégrale (1h17) : https://youtu.be/ExR6fthwjcM L’inventivité est la limite de l’œuvre en 1 minute, Alexandre Astier nous propose d’aller au-delà de notre imagination. Merci : Jean-Christian Rivet Pro & GIFF 2022
La docteure Caroline Depuydt est médecin psychiatre. Elle travaille à la clinique Fond’Roy à Bruxelles où elle est responsable d’un service psychiatrique d’hospitalisation sous contrainte. Elle tente aussi, au travers de conférences pour les professionnels et d’interventions dans les médias, de soutenir le bien-être psychique de toutes.
1/ Qu’est-ce qui vous a inspiré à écrire ce livre et pourquoi pensez-vous que ce sujet est important pour les gens ?
Je voyais de plus en plus de gens s’épuiser autour de moi que ce soit des collègues des patients, mon entourage ou moi-même. Au sortir de la crise covid et dans ces moments de crise permanente, (la perma-crise) le stress est chronique, l’anxiété est majeure et certaines personnes ont tendance à opérer une espèce de fuite en avant, en faire toujours plus jusqu’à s’épuiser
2/ Comment définiriez-vous le concept d’en faire trop ? Et comment cela peut-il affecter la vie quotidienne d’une personne ?
Vouloir faire toujours au mieux, c’est une grande qualité mais le problème arrive quand ce « mieux » devient une injonction à la perfection permanente. C’est dans ce cas qu’on a du mal à s’arrêter, à se reposer, à dire non et du coup on en fait trop.
Cela affecte la vie quotidienne d’une personne parce que elle peut être fatigué, irritable, elle peut avoir du mal à dire non et ne pas se mettre des limites. On peut aussi avoir du mal à fixer ses priorités et à culpabiliser dès que quelque chose ne tourne pas rond.
3/ Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui veut apprendre à mieux gérer son temps et ses priorités ?
La première chose c’est la prise de conscience qu’il y a des priorités et donc qu’il y’a aussi des tâches qui ne sont pas prioritaires.
Ensuite il est important d’essayer de planifier au mieux ses actions avec un point de vue réaliste donc à ne pas s’en mettre trop dans une journée ou une semaine. Il est également important de compter des temps de pause, d’imprévu pour ne pas se surcharger. Planifier tout cela dans un agenda et même le temps de repos ou le temps qu’on prend pour soi peut permettre de mieux visualiser La semaine qui s’annonce et de ne pas se surcharger d’activités.
4/ Vous proposez dans votre livre une méthode en trois étapes pour aider les gens à arrêter d’en faire trop. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette méthode et sur son efficacité ?
Le cerveau est complexe et imbriqué quand on en fait trop et qu’on s’épuise c’est souvent le résultat d’un dysfonctionnement au niveau de trois grandes zones du cerveau et c’est donc en apaisant ces trois zones que l’on pourra se relâcher.
La première zone est la zone limbique, émotionnelle, qui parle de notre besoin d’être aimé et d’être reconnu.
C’est souvent pour être aimé et reconnu qu’on a tendance à être perfectionniste et à trop en faire. La première étape sera donc d’apaiser cette zone en se donnant à soi-même de la bienveillance et de la reconnaissance.
La deuxième zone du cerveau et le cortex préfrontal qui est la zone qui nous permet d’établir des règles et de les respecter. Quand on est perfectionniste et qu’on a tendance à en faire trop, cette zone se rigidifie et les règles deviennent des obligations qui ne nous donnent pas le droit à l’erreur. La deuxième étape sera donc de calmer cette zone en mettant un peu de flexibilité mentale dans le système et en se donnant le droit à l’erreur.
La troisième zone du cerveau est le système nerveux autonome qui active le système de stress et de survie. Et la troisième étape sera donc de calmer ce système nerveux autonome et de diminuer le stress grâce a des approches psycho corporelles comme la cohérence cardiaque qui est un exercice de respiration.
5/ Comment faire face aux pressions sociales et professionnelles qui poussent les gens à en faire trop ? Avez-vous des astuces pour gérer ces pressions ?
Ces pressions sont difficiles à gérer en effet et je pense que le premier pas et de pouvoir les décrypter et du coup de les mettre déjà un peu à distance. Est-ce que je veux vraiment être ce parent parfait ou ce travailleur qui revient même le week-end pour terminer ce dossier ? Le but est de trouver un juste milieu entre le trop et le trop peu. Il ne s’agit pas de devenir paresseux ou inefficace mais juste de diminuer un peu l’intensité de la pression qui est mise sur nous. Mon but aussi en écrivant ce livre et de dénoncer ces pressions sociales et professionnelles pour justement alerter, conscientiser et permettre D’apprendre à dire non sans renoncer à être un bon pro ou un bon parent par exemple.
6/ Y a-t-il des erreurs courantes que vous voyez souvent les gens faire lorsqu’ils essaient de gérer leur temps et leurs priorités, et comment peuvent-ils les éviter ?
La première erreur que je vois souvent c’est le tout ou rien. On pense qu’on peut passer de perfectionniste jusqu’au-boutiste à mettre zen et repos total mais évidemment ça ne tient pas et c’est impossible. Au lieu de cela je propose plutôt la technique des petits ps et des micros révolutions au quotidien. Il ne s’agit pas d’entamer une grande révolution personnelle en une semaine mais plutôt de faire des petites choses , De les honorer et de se remercier pour cela. « J’ai réussi à dire non à un collègue aujourd’hui, j’ai pu prendre du temps pour moi et faire une sieste ce week-end son occuper des enfants, j’ai pu inviter des amis à dîner et faire et ce qui paye l’entrée. »
La deuxième erreur c’est d’oublier tout ce qu’on a fait tout ce qu’on a déjà parcouru comme chemin et donc je conseille de noter les petites victoires qu’on a fait sur soi-même ces moments où on a réussi réussi à résister à l’urgence et à la pression pour se consacrer à soi.
7/ Qu’espérez-vous que les lecteurs retirent de votre livre « J’arrête d’en faire trop » ?
Je souhaite que les gens en retirent un sentiment de plus grande liberté intérieure et de soulagement. Ils ne doivent pas être parfait , ils comprennent pourquoi et ils ont en main des clés et des outils pour prendre soin d’eux. Je souhaite que cette lecture puisse aussi se faire avec de la joie parce qu’on peut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux et que cela puisse les amener vers plus d’autonomie et de fierté de se prendre en main
8/ Quels conseils donneriez-vous à ceux qui se sentent souvent débordés ou submergés ?
D’apprendre à se reposer tout simplement. De mettre en place 10 minutes de rien par jour. 10 minutes on se met dans un fauteuil ou dans son lit et on se permet de rêvasser sans lire sans regarder la télévision sans checker ses e-mails sans être sur les réseaux sociaux. Je conseille aussi la shaking meditation donc je parle également dans le livre et qui permet de relâcher tout le stress accumulés dans le corps en s’amusant et en dansant pendant quelques minutes.
9/ Comment pouvez-vous aider les gens à reconnaître leurs limites et à apprendre à dire « non » ?
Deux grandes phrases m’accompagne dans ce chemin parce que pour moi aussi c’est difficile de dire non. La première c’est « si je ne mets pas mes limites personne ne les mettra à ma place ». Pour moi cette phrase est puissante et tout à fait exacte : moins vous mettez vos limites et plus les autres vous en demandent. quand vous remarquez que c’est possible de mettre ses limites et que ça fait du bien c’est libérateur.
La deuxième phrase qui m’accompagne c’est « dire parfois non c’est aussi dire un vrai oui quand c’est oui ». En effet quand on dit oui à tous, parfois on le dit à contrecœur alors que si on arrive à dire non quand vraiment ce n’est pas le moment que ça ne nous intéresse pas ça veut dire que le « ou est bien c’est un vrai « oui » également et ça c’est beaucoup plus respectueux de soi-même et des autres.
10/ Dans votre livre, vous parlez également de la gestion de la culpabilité. Pouvez-vous partager vos réflexions sur la façon de faire face à ce sentiment ?
La culpabilité c’est très fréquent chez les perfectionniste et les gens qui veulent bien faire et qui ont tendance à tout prendre sur leurs épaules.
Pourtant elle est souvent assez inutile et encombrante. En plus elle est souvent pleine d’auto jugement. À la place je préfère parler de comment prendre ses responsabilités. Pour moi la responsabilité c’est « l’habileté à répondre » à quelque chose. quand un événement m’arrive , prendre mes responsabilités c’est me demander comment je vais y répondre, de quelle façon. cette vision est soulageante et nous permet d’aller de l’avant et de reprendre un peu de maîtrise.
11/ Comment pouvez-vous encourager les gens à se concentrer sur ce qui est vraiment important dans leur vie plutôt que de se laisser distraire par des choses superficielles ?
Moi je pense que parfois c’est tout à fait nécessaire de se laisser distraire par des choses superficielles. on en a besoin, nous n’avons pas besoin d’être constamment dans une recherche de profondeur de sérieux et de prise de tête.
Mais parfois c’est une fuite de n’être que dans la superficialité , la distraction et dans ce cas là cela vaut la peine de s’arrêter de faire une pause et de se poser la question « suis-je en train de fuir quelque chose et si c’est le cas , qu’est ce que je fuis ? Une émotion , un état d’âme , une situation compliquée ? »
C’est un bon point de départ.
12/ Quels sont vos projets futurs en matière de développement personnel et de bien-être ?
Alors je ne sais pas si j’ai des projets futurs mais j’ai déjà envie de bien implémenter tous ces outils que j’ai développé pour moi et mes patients. J’essaye de trouver moi-même un équilibre et je reste toujours à la limite d’en faire trop mais avec beaucoup de joie et d’enthousiasme. Cela reste donc mon challenge de régulièrement me poser Et de me recentrer, de m’aligner à moi-même à mes valeurs et à mes aspirations.
J’ai aussi à cœur de partager autour de la santé mentale, de la destigmatiser et de la rendre accessible. Et de partager mes outils à un plus grand nombre par le biais de conférence, de webinaires ou de petites vidéos sur les réseaux sociaux.
Alexandre Astier, qui est fortement impliqué dans la trilogie cinématographique de Kaamelott, a exprimé son désir de réaliser deux autres projets qui lui tiennent particulièrement à cœur. Outre son amour pour la série culte, l’auteur, qui réside en Ardèche et a des liens familiaux avec la Lozère, est fasciné par l’histoire de la Bête du Gévaudan. Dans une interview, il a également révélé travailler sur une autre série intitulée Base 4.
Née à Annecy, Anna Triss dévore son premier livre de fantasy et tombe amoureuse de ce genre littéraire à l’adolescence. Cet événement marque le déclic d’une passion inconditionnelle : l’écriture. Pendant des années, enfermée dans sa petite bulle, elle s’évade dans ses mondes grâce à sa plume, guidée par son imagination et son grain de folie. L’édition de ses romans est un rêve devenu réalité. Son premier livre publié, la romance déjantée « Le prince charmant existe ! (Il est italien et tueur à gages) » devient un best-seller en quelques mois et récolte le premier prix de la romance au salon du livre de Niort 2019. Titulaire d’une licence d’histoire de l’art et d’archéologie, Anna adore voyager. Il n’est pas rare qu’elle puise l’inspiration dans ses pérégrinations, mais également dans l’art, le cinéma, les séries et, bien entendu, la littérature. Mariée et maman d’un petit garçon, elle vit désormais à La Rochelle où elle profite de son temps libre pour écrire de nouvelles histoires peuplées de héros aussi atypiques que charismatiques (et sans conteste badass !)
Quelles sont vos inspirations littéraires ? Y a-t-il des auteurs ou des livres qui ont particulièrement influencé votre écriture ?
J’ai diverses sources d’inspiration (livres, jeux vidéo, séries, films…) à commencer par la plus ancienne de toutes, qui m’a initiée à la fantasy à l’adolescence et m’a émerveillée : la formidable série Lancedragon. Je pense que c’est cet univers qui m’a le plus influencée dans ce registre au global car j’ai appris les codes de la fantasy avec ces romans. J’ai également adoré l’Ange de la Nuit de Brent Weeks pour le thème des assassins et l’Agent des ombres, de Michel Robert, pour le côté dark fantasy. J’aime aussi beaucoup les auteurs Sarah J. Maas, Angel Arekin, Sophie Jomain et Farah Anah dans leur approche des histoires, des univers et des personnages, même si je les ai découvertes plus récemment.
Comment est né l’univers de La Guilde des ombres ? Quels ont été vos choix en matière de création de monde ?
L’univers de La Guilde des Ombres a été un travail de (très) longue haleine : quasiment 20 ans pour le peaufiner. D’abord, il y a eu le tout premier jet, à l’adolescence : une fantasy simple et classique, qui n’avait pas grand-chose à voir avec la version actuelle éditée chez Plume Blanche, Pocket et Audible. L’histoire était bien plus bateau, c’était juste une grande quête d’aventure. Seuls points en commun, quelques personnages et scènes particulières que j’ai reprises par la suite pour les adapter à ma saga. Mes envies et mon style ont évolué au fil des ans : je voulais aborder des thèmes plus sombres, violents, matures et profonds. En jouant à des jeux comme Assassin’s Creed et Skyrim, mon penchant pour les confréries d’assassins et les antihéros s’est affirmé. Je suis allée découvrir des romans qui contenaient ces thèmes tout en élaborant ma propre histoire en parallèle. Je l’ai énormément retravaillée, étoffée, relue, corrigée, perfectionnée pendant des années, car je sentais dans mes tripes qu’il s’agissait de l’oeuvre de ma vie.
Mes choix en matière de worldbuilding se sont construits au fur et à mesure. Le fil directeur a toujours été un système d’oligarchie, soit un territoire régi par plusieurs castes différentes (Ligue Mercantile, Caste de Justice, Fraternité du Panthéon…), mais je voulais aussi introduire d’autres peuples au sein de ce monde (elfes, nains, dragons, barbares) en plus de développer en particulier une des confréries, soit La Guilde des Ombres et tout ce qui la caractérise : sa hierarchie, son règlement, ses moeurs, ses membres les plus éminents et les relations parfois conflictuelles qu’ils entretiennent.
Les personnages de votre série ont des personnalités très différentes les unes des autres. Comment avez-vous développé leurs caractères et leurs histoires personnelles ?
Question compliquée, car tout se fait très naturellement avec mes personnages dès qu’ils prennent corps dans mes romans. Je commence par créer un portrait d’eux, avec les grandes lignes, avant l’écriture proprement dite. Puis je les développe et les détaille au fur et à mesure que l’histoire avance. Je fais attention à les particulariser pour les rendre uniques (avec des spécificités physiques ou mentales, par exemple) mais aussi à les rendre réalistes, crédibles, attachants et cohérents pour qu’on puisse s’identifier à la plupart d’entre eux. Je veille à ne pas les faire tomber dans des stéréotypes faciles, superficiels, qu’on a déjà vus mille fois ailleurs. J’accorde une importance essentielle à leur psychologie et à la dynamique de leurs relations : ces deux points me fascinent. Ils permettent d’ancrer ces héros, malgré l’univers fantasy inventé de toutes pièces, dans la réalité. Mes lecteurs me le disent régulièrement, d’ailleurs : ils ont l’impression que mes assassins existent. De plus, dans La Guilde, très rares sont les personnages manichéens. Ils évoluent pour la grande majorité dans la zone grise. Normalement, on peut quasiment tous les comprendre, même les pires antagonistes.
Votre série explore le thème de la magie et de la guilde qui la maîtrise. Quelles sont vos réflexions sur la magie en tant que concept et comment avez-vous abordé ce thème dans votre livre ?
La magie est un thème que j’affectionne dans mes romans imaginaires (qui en contiennent tous) car elle permet une très belle liberté de création. Grâce à la magie, en théorie, on est capable de toutes les prouesses et de toutes les horreurs : l’intérêt est donc de lui donner des limites, des particularités, des dérives aussi. Souvent associée à la puissance d’un personnage, elle peut alors impliquer une corruption morale s’il est ambitieux et arrogant : elle contribue donc à l’évolution de sa psychologie, ce qui est vraiment intéressant à exploiter.
Dans La Guilde, il n’y a pas, en soi, de magie blanche et de magie noire : la magie est neutre, elle dépend de la volonté de celui qui l’utilise. J’ai choisi d’axer mon histoire sur les Dons, offerts par la déesse de la Mort aux assassins qui la servent depuis des siècles. Il existe trois types de Dons : Dons Terrestres (les plus courants, qui se rapportent à une faculté physique, comme un Don de force ou un Don de rapidité), Dons Draconiques (exclusivement réservés aux dragons, souvent psychiques, comme la télépathie) et Dons Célestes (le Don de vie de Faucheur, qui peut ressusciter les défunts, et le Don de mort de Panama, qui peut tuer d’un simple contact car elle est l’héritière de la Mort.) Comme je le disais précédemment, chaque pouvoir a ses spécificités et ses limites avec lesquelles on peut aisément jouer, et qui peuvent influencer le parcours de vie des héros, guider leurs choix et leurs actes, voire bousculer toute l’intrigue.
Le tome 2 de La Guilde des ombres est centré sur une grande traque. Comment avez-vous construit l’intrigue de ce livre et comment avez-vous géré le rythme et le suspense ?
La Grande Traque est surtout une référence à un évènement qui survient vers la fin du roman. Concernant le suspense, je disperse des indices subtils, j’intensifie la tension, j’introduis des drames, des surprises et des conflits. On sent que quelque chose va arriver en avançant dans l’histoire, en découvrant les pensées de certains personnages, mais on ne sait pas quoi précisément, ni quand ça va exploser, ce qui fait planer un climat d’inquiétude et d’oppression tout au long du livre.
Quelle a été votre plus grande difficulté en écrivant La Guilde des ombres, et comment avez-vous surmonté cette difficulté ?
Ma plus grande difficulté a été, dans l’écriture du final, de boucler correctement tous les arcs narratifs ouverts auparavant et de traquer les éventuelles incohérences. L’univers étant très riche et profond, avec de nombreux personnages et une multitude de détails étalés sur 6 pavés, ce fut un travail long et fastidieux qui m’a donné quelques cheveux blancs sur le moment. En plus, j’avais une dead-line donnée par mon éditrice, donc pas le temps de me consacrer à autre chose : je devais être la plus rapide et efficace possible, en passant des heures à écrire et relire chaque jour. Mais j’ai réussi à terminer dans les temps, et exactement comme je le voulais. Je suis satisfaite du résultat et les retours très enthousiastes des lecteurs confirment mon impression : j’ai relevé le challenge.
Quels conseils donneriez-vous à des écrivains en herbe qui souhaitent se lancer dans l’écriture d’une série de fantasy ?
Le premier conseil que je donnerais est de lire beaucoup dans le genre qu’on souhaite aborder, pour intégrer les codes. Un grand auteur est avant tout un grand lecteur. Ensuite, travailler son worldbuilding, en y incorporant des éléments uniques qu’on ne voit pas ailleurs. Il ne s’agit pas de TOUT inventer de A à Z, ce n’est pas possible, mais de trouver son style, sa marque de fabrique, ce qui va nous distinguer des autres auteurs. D’adapter les codes à sa sauce et de se les approprier, en somme. Enfin, je pense qu’il ne faut pas survoler les choses, en fantasy. Que ce soit l’intrigue, les personnages ou les lieux. La majorité des lecteurs du genre apprécient les descriptions (bien dosées évidemment, pas 10 pages pour décrire un costume ou un bâtiment…) pour être pleinement immergés dans l’univers.
Quels sont vos projets futurs en matière d’écriture ? Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ce que vous prévoyez pour la suite de La Guilde des ombres ou pour d’autres projets ?
Il n’est pas impossible qu’un jour je revienne dans l’univers de La Guilde, mais ce sera plus un prequel ou un spin-off, pas une suite, si ça se fait (en sachant que je ne garantis rien, ça dépend de plusieurs facteurs, dont l’inspiration bien sûr.) Actuellement j’écris une saga de romance fantasy qui s’inscrit dans un nouvel univers riche, peuplé de créatures surnaturelles, qui devrait aussi beaucoup plaire aux fans de La Guilde des Ombres, de La Reine Courtisane et de Myrina Holmes.